ste-catherine

En 1551, le territoire cannettan compte seulement une chapelle dédiée à Saint-Joseph construite au cœur du hameau des Calvys. On reproche à ce moment là à la confrérie des pénitents Blancs, dite "Battus" d'y célébrer la messe, alors que la paroisse est sur Cannes.
En dépit de ces critiques, le besoin d'une église suffisamment grande pour accueillir une population en augmentation se faisant sentir, il est décidé de créer l'Église Sainte-Catherine sur un terrain neutre pour n'avantager aucun hameau. Sa construction est achevée le 6 mars 1556. Aussitôt, le hameau de Sainte-Catherine se constitue autour de la petite église pour satisfaire la volonté d'organiser une vie religieuse en commun. Cette église marque aussi le début de la discorde avec Cannes qui aboutit le 9 Août 1774 à la séparation des deux communes. Elle obtient l'autonomie paroissiale en 1560, date du plus ancien acte de baptême enregistré au Cannet.

Ce petit sanctuaire séduit par sa qualité et son authenticité. Il se compose d'une nef avec abside, de trois chapelles latérales et d'un clocher quadrangulaire précédé d'un vestibule récent. Tout porte à croire que l'église ne fut pas construite d'un seul tenant et aurait connu quatre agrandissements successifs : celui de la chapelle primitive, puis l'ajout d'une nef côté sud et côté nord et enfin, en 1854, l'ajout d'un porche.

Inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 29 octobre 1926, l'édifice a un intérieur tout simplement sublime. Le vestibule est plafonné, simple et blanchi, le sol est couvert de mallons de terre cuite et on y voit des toiles marouflées (collées sur la voûte), pouvant dater du XVIIIe. Particulièrement intéressants, découvrez aussi les deux grands autels baroques, la voûte à croisillons dont la base a été mise à part lors des dernières fouilles, les fonts baptismaux, les tabernacles, les grands tableaux et gravures, deux paperoles remarquables et de très nombreux ex-voto.
Afin de conserver ce magnifique et important patrimoine sacré, 500 m2 environ de peinture murale décorative et motifs ont été restaurés en 2001.