Balades

Un paysage, des œuvres

Sur les pas Bonnard Paysage

« Dans mes promenades du matin je m'amuse à définir les différentes conceptions de paysages, paysage "espace", paysage intime, paysage décoratif, etc. Mais comme vision je vois chaque jour des choses différentes, le ciel, les objets, tout change continuellement, on peut se noyer là-dedans. Mais cela fait vivre. » (Pierre Bonnard, 1940)

Le paysage a joué un rôle primordial dans l'œuvre de Pierre Bonnard. C'est par lui qu'il se distingue. Dialoguer avec la nature est devenu pour lui dialoguer avec la peinture. « Je n'invente rien, je regarde », dit-il. Ce don de l'observation, Bonnard le cultive au quotidien au cours de ses promenades sur les collines derrière sa maison durant lesquelles il fait « provision de vie ». Toujours muni d'un carnet et d'un crayon il annote, avec précision ou par simple mot, l'indication du temps - « beau », « pluie », « giboulée », « par temps beau mais frais, il y a du vermillon dans les ombres orangers et du violet dans les gris » -, ses pensées, ses réflexions et croque spontanément.

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Promenade culturelle

Sur les pas Bonnard Parcours

Le sentier de promenade débute du musée Bonnard et vous emmène le long du Canal de la Siagne en passant à proximité de la maison-atelier du peintre Le Bosquet. Porteur d'émotions, il est un moment d'évocation, de mémoire des promenades quotidiennes de l'artiste sur les chemins du Cannet. Rythmée en cinq séquences, cette balade révèle au promeneur ces paysages qui lui inspirèrent parmi ses plus belles toiles.

Tout au long de ce parcours, des lutrins exposent les œuvres du peintre permettant de découvrir sa source d'inspiration originelle. Aujourd'hui encore, plusieurs vues panoramiques permettent d'évoquer les liens très forts qui unissent Bonnard à la nature et au territoire du Cannet.

 

Parcours complet : 1h30 à 2h / 4,5 km
Dénivelé important

1. Musée Bonnard – Rue Saint-Sauveur – Vieux chemin de Vallauris
Au départ du musée Bonnard, dirigez-vous sur la gauche vers l'Hôtel de ville pour accéder au lutrin n°1, puis retournez vers le musée et empruntez, à sa gauche, la rue des Prés jusqu'à la rue Saint-Sauveur. Aux escaliers, descendez jusqu'à la Chapelle Saint-Sauveur, puis prenez à gauche la rue des Ardissons. Descendez ensuite la rue de l'Abreuvage jusqu'à la rue Mermoz pour visualiser le lutrin n°2. Revenez sur vos pas, puis montez le vieux chemin de Vallauris (à droite de la rue de l'Abreuvage). Au détour de ces ruelles escarpées, l'évocation première est celle du cœur du Vieux Cannet. Pierre Bonnard a été séduit par ce site dont il a capté les moments de vie qui animent ses toiles.

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Un patrimoine unique

Patrimoine unique

De la rue Cavasse à la rue Saint-Sauveur, au détour d'une ruelle, placette, partez à la découverte du vieux-Cannet pour une balade riche de diversités, surprenante, enrichissante. A découvrir :

Le Tivoli

À l'origine, ce jardin était un champ d'oliviers et d'orangers. Ces 2 arbres symboles du Cannet sont commémorés l'un par la fête de l'Olive, le second, par différentes œuvres rappelant l'oranger. Ce nom de Tivoli est celui des Jardins près de Rome, nom que portait également un café installé « rue des Orangers » au Quartier des Prés en 1890. Le projet du square remonte lui à 1912 bien que les arbres aient été présents jusqu'en 1950. Aujourd'hui le jardin est occupé par l'école maternelle des Orangers, un théâtre de verdure, un jardin d'enfants avec une bibliothèque enfantine.

 

La Tour des Danys

Inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 22 Décembre 1941, elle se situe dans le Hameau des Danys. Elle n'a probablement pas été construite avant le milieu du XVIe siècle. Elle était surtout une maison dimière, œuvre des Moines de Lérins.

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Circuit de promenade

Circuit promenade

Face au musée, traversez le boulevard Sadi Carnot et prenez la rue « Cavasse ».
Piétonne et pavée, cette voie anciennement appelée « rue des Marchés » puis « avenue du square » prit ce nom en 1868 pour honorer la mémoire du médecin Auguste Cavasse, maire du Cannet. A voir dans cette agréable rue, les villas 1900 réalisées par l'architecte Stoecklin, où la blancheur de la pierre se détache des autres matériaux. Les murs épais, les enduits à la chaux, les corniches et les tuiles romaines ou encore les balcons en fer forgé en font le charme.

Au bas de la rue, empruntez à gauche l'allée ombragée du Jardin de Tivoli.
Au bout, passez devant l'espace Bonnard, ancienne chapelle évangéliste, qui avant l'ouverture du musée, accueillait les expositions dédiées au peintre.

Suivez ensuite la rue de Cannes où se trouve la Tour des Danys. Œuvre des moines de Lérins, construite au milieu de XVIe siècle, elle est la plus ancienne construction du Cannet conservée en l'état. Servant à fermer cette entrée de ville, sa porte aujourd'hui murée, se situait à trois mètres du sol, nécessitant une échelle pour y accéder. Son toit -orné de neuf mâchicoulis- et la rareté des ouvertures rappellent son caractère défensif.

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Eglise Saint-Catherine d'Alexandrie

ste-catherine

En 1551, le territoire cannettan compte seulement une chapelle dédiée à Saint-Joseph construite au cœur du hameau des Calvys. On reproche à ce moment là à la confrérie des pénitents Blancs, dite "Battus" d'y célébrer la messe, alors que la paroisse est sur Cannes.
En dépit de ces critiques, le besoin d'une église suffisamment grande pour accueillir une population en augmentation se faisant sentir, il est décidé de créer l'Église Sainte-Catherine sur un terrain neutre pour n'avantager aucun hameau. Sa construction est achevée le 6 mars 1556. Aussitôt, le hameau de Sainte-Catherine se constitue autour de la petite église pour satisfaire la volonté d'organiser une vie religieuse en commun. Cette église marque aussi le début de la discorde avec Cannes qui aboutit le 9 Août 1774 à la séparation des deux communes. Elle obtient l'autonomie paroissiale en 1560, date du plus ancien acte de baptême enregistré au Cannet.

Ce petit sanctuaire séduit par sa qualité et son authenticité. Il se compose d'une nef avec abside, de trois chapelles latérales et d'un clocher quadrangulaire précédé d'un vestibule récent. Tout porte à croire que l'église ne fut pas construite d'un seul tenant et aurait connu quatre agrandissements successifs : celui de la chapelle primitive, puis l'ajout d'une nef côté sud et côté nord et enfin, en 1854, l'ajout d'un porche.

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Chapelle Saint-Bernardin

Saint-Bernardin

En 1552, les Pénitents Blancs de l'ordre de Saint-Bernardin qui projettent de bâtir une chapelle dédiée à leur saint, reçoivent en donation un terrain jouxtant l'église Sainte-Catherine. C'est donc là qu'ils édifient leur chapelle.

Les deux constructions se confondent en un seul et même édifice, avec deux clochers différents. La chapelle est ainsi reconnaissable par la tour quadrangulaire de son clocher, haute de 18m et surmontée d'un campanile polygonal, terminé par une coupole recouverte de tuiles de couleur.

Longtemps attachée à cette importante confrérie, la chapelle devint durant la Révolution française le siège de la société populaire des Sans-Culottes du Cannet.

Inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 29 octobre 1926, elle devient en 1999 un lieu d'expositions culturelles, art contemporain, photos...




Eglise Sainte-Philomène

Ste-Philomene

L'église Sainte-Catherine ne suffisant plus à accueillir une population là encore grandissante, l'abbé Bovis, curé du Cannet décide d'en construire une plus spacieuse et plus claire.

De nombreux Cannettans offrent de l'argent ou des dons, mais la municipalité refuse de participer à l'entreprise. L'abbé Bovis réalise alors un tour de France afin de récolter des fonds pour sa construction. "On le vit passer sur toutes les routes, visiter les bourgades et les villes. Vivant de privations, éloquemment il mendiait partout une obole pour la future église". À son retour, il reçoit un terrain en centre-ville. Les travaux commencent le 1er octobre 1877, toujours sans l'accord de la municipalité. Celle-ci avait tenté de dissuader l'abbé Bovis, lui conseillant plutôt d'agrandir Sainte-Catherine, ce qui aurait contribué à faire "disparaître toute discorde entre les divers hameaux de la commune". L'église est achevée avec difficulté en 1884.

Ouverte au culte le 2 avril 1882, elle est consacrée église paroissiale en 1907 et baptisée Église Sainte-Philomène, conformément à son souhait. En effet, il ramena d'un "pieux pélerinage" à Ars la dévotion à cette sainte. Le prêtre, qui a eu de fréquentes entrevues avec Jean-Marie Baptiste Vianney dit le curé d'Ars, fit le voeu de bâtir une église dédiée à la "radieuse martyre", la seule sainte canonisée sans que l'on connaisse historiquement sa vie. Selon la tradition, trouvée morte à Rome en l'an 275, ses reliques découvertes en 1802 dans les catacombes de la ville auraient provoqués de nombreux miracles. Mais il est apparu que sa légende était fausse. La congrégation des rites du Vatican décida en 1966 de faire disparaître Sainte Philomène du calendrier.

 

Chapelle Saint-Sauveur

Tobiasse

Cet ancien beffroi accolé à la rue des Ardissons, nom d'une des familles fondatrices du Cannet venue s'installer dès 1477, marque l'entrée dans ce quartier. La date de construction de cet ancien clocher (ou "Campanile") du Cannet reste inconnue, mais daterait du XVIIe. Rachetée à la Révolution, elle est ensuite donnée à l'Eglise, à condition qu'y soit célébrée la messe, dite deux fois par an. Après la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la chapelle est attribuée au bureau de bienfaisance du Cannet.

Elle a aujourd'hui perdu son aspect primitif. Sa cloche sonnait à tout événement important : le tocsin annonçait les incendies, les appels aux armes, l'approche d'un danger commun.

Sauvée d'une ruine probable, cette chapelle a été restaurée en 1989. Restait à lui trouver une destination digne de son passé historique et en osmose avec sa vocation spirituelle. Ce fut ainsi la préoccupation de Tobiasse, artiste contemporain de renommée mondiale, qui a ouvert ce lieu à l'œcuménisme et choisit pour thème : « la vie est une fête » pour illustrer ce renouveau.

Dans l'authenticité de son geste créateur, Théo Tobiasse raconte avec vivacité et poésie une histoire universelle, pensée pour redonner à ce lieu une atmosphère propice au recueillement. Il traduit ici la vie, la fête en fusion, la nostalgie profonde, la spiritualité de l'âme. La couleur entremêlée structure cette composition monumentale. Elle se réfère aux tons chauds de la terre et au bleu infini du ciel. Le trait triomphal et anxieux établit et sculpte des lignes de force où le plein et la brisure s'accouplent.

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Chapelle Notre-Dame des Anges

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On doit la construction de cette chapelle à la volonté testamentaire d'un membre d'une des familles fondatrices du Cannet, Guillaume Calvy. Elle fut ainsi édifiée au XVIe siècle, en 1557, en « l'honneur de Dieu, de Notre Dame des Anges et de Saint-Crépin, en la vigne, au lieu dit du Vallon de Malleys » (Saint-Crépin est le patron des cordonniers, profession de Guillaume Calvy).

Son ensemble se compose d'une nef de plan rectangulaire faiblement éclairée et d'un porche ouvert sur l'extérieur. L'entrée du porche est une large baie en plein cintre retombant sur des chapiteaux moulurés. Ce porche porte le nom de "narthex", cette construction permettait aux catéchumènes de suivre les offices religieux sans pénétrer dans l'église -c'est ce même narthex qui fut détruit à la Chapelle Saint-Sauveur le 20 novembre 1884 pour agrandir la rue Saint-Sauveur-. Deux murets terminés par des piliers encadrent un portillon de bois venant clore le porche à mi-hauteur. Sur les façades latérales sont percées trois arcades retombant sur des piliers de tailloir mouluré. Un enduit ocre recouvre l'extérieur de la nef tandis que l'arc et les piliers sont enduits de blanc.

La chapelle est aujourd'hui utilisée pour l'exercice du culte Orthodoxe. Après guerre, les familles Chavanne de Dalmassy et Cosmétatos, bienfaitrices de la commune, y offraient à la population un office religieux chrétien et orthodoxe. Pour perpétrer cette tradition, le 8 septembre de chaque année, la chapelle accueille la fête de la Nativité de Notre-Dame la Vierge Marie, avec un office célébré par le curé de la Paroisse du Cannet en présence d'un archiprêtre de l'église orthodoxe grecque de Nice.

 

Eglise Saint-Charles de Rocheville

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Dès le début du XXe, ce quartier connaît un fort essor démographique. Une situation qui interpelle le clergé : « (...) ce vrai village qui se forme ne peut jouir d'aucun secours religieux ». L'église Sainte Philomène est en effet à ¾ d'heure de marche. Face à ce constat, un comité se constitue en 1911, sous l'égide de l'abbé Bech, maire du Cannet, afin de bâtir une église pour « le bien moral du quartier ». Le terrain est choisi en avant de la carrière de pierres et l'église prend tout naturellement le nom de Saint Charles des Carrières. Le 6 mai 1911, la première pierre est posée et il ne faudra que 7 sept mois de travaux avant son inauguration officielle, le 17 décembre de la même année.

Mais au fil des ans, les Rochevillois se trouvent trop nombreux pour l'édifice. L'abbé Galfré prend l'initiative en 1940 de son agrandissement. Les travaux commencent et pour ne pas interrompre la continuité du culte, il est décidé d'édifier un nouveau temple autour de l'ancien, sans procéder immédiatement à sa démolition. Interrompue par la guerre, la construction s'achève aussitôt après, dans les années 50. L'agrandissement de l'église fut une belle prouesse faisant la fierté de beaucoup d'habitants et notamment d'un certain monsieur Simon qui réalisa le dôme du nouvel édifice.